Trop occupés par les jeux du stade, combien on entendu ce message venant de Radio-Universelle hier soir...
Trop occupés par les jeux du stade, combien on entendu ce message venant de Radio-Universelle hier soir ?
DISCOURS PRONONCE A LA RADIO UNIVERSELLE LE 18 JUIN 2016
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête de la politique françaises, ont formé une alliance. Ces gouvernements, alléguant la défaite de leurs moyens, se sont mis en rapport avec l'ennemi financier, les banques locales et internationales pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force financière, les traders et les nombreuses volontés cachées, qui forment l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre réduit, ce sont les élus, les ministres, la tactique de nos Présidents qui nous font reculer. Ce sont les chiffres, les actions et l'or, la tactique des ennemis qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Des traîtres soumis à l'ennemi. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France et nos voisins qui subissent bien avant nous. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire, mais dorénavant par le peuple. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a une vaste histoire derrière elle. Elle peut faire bloc avec ses peuples voisins européens, qui tient la rue et continue la lutte. Elle peut, comme jadis, utiliser sans limites l'immense industrie des consciences qui désormais se sont éveillées. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille des seuls Français. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour cet ennemi qui engendre la misère pour tous. Foudroyés aujourd'hui par la force informatique plus rapide que l'homme, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force supérieure, celle de l'homme réclamant la justice. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement de l'autre côté, j'invite les ouvriers et les employés français qui se trouvent sur le territoire ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs verbes et sans aucune arme, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries qui se trouvent en territoire européen et même mondialement ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport solidaire avec tous les autres. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance humaine ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas devant l'argent. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai aux consciences. »
Charles de Gaulle
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DISCOURS D'ORIGINE PRONONCE A LA RADIO
DE LONDRES LE 18 JUIN 1940
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Charles de Gaulle